Le petit guide des parfaites vacances familiales imparfaites
L’école est finie, la pandémie se « gère », on déconfine et on sort enfin. Go les vacances! Surtout quand on a passé tout droit l’année d’avant à cause de la Covid, en plus d’être enceinte jusqu’aux oreilles avec les bas supports pour toutes les varices (la vulvaire aussi…). Bref, vous comprenez que les vacances de rêves étaient plus qu’attendues.
- Préparer les bagages (pas la veille ni l’avant-veille…)
Après 48 heures de lavages et de bagages (bien oui, la lessive devient un nombre au carré dès que tu ajoutes une tête dans un couple. Imaginez une famille de 5!). On part enfin. Les listes étaient dans le « deal »: l’épicerie, la bouffe froide, la bouffe sèche, les collations, les vêtements, les rechanges au cas où, les médicaments qu’on n’utilise jamais, les livres, les toutous et les doudous, les suces même si le bébé n’en prend pas, les couches de jour, de nuit, les bobettes en quantité mirobolante, le stock de camping même si le chalet est tout équipé (on vit dans notre van), la liste pour le chum, la liste du « le matin même », puis j’en oublie sûrement… Bref, full préparée béton la famille qui ne sort pas souvent. Au moins, on avait réservé…
2) Prévoir les imprévus… Il va y en avoir à coup sûr!
Jour J. Motivation dans le tapis. Contexte de pandémie oblige, on n’est pas sorti loin… Destination de rêve : l’Île aux Basques (à voir!!!!!!!!!!!!). Après une heure de retard, des imprévus (comme prévu ah ah). Puis, les enfants doivent bouger avant de faire 4 heures de route. Donc, on se pardonne. C’est notre première fois avec trois enfants de 5 ans et moins. On n’est pas les rois de l’organisation même si on s’améliore grossesse après grossesse.
Il n’y a pas d’île sans bateau. On finit par se rendre très près avec un bébé hurlant sa vie. À noter que mon « bébé horloge » (supra réglé au quart de tour même si c’est un bébé…) décide de quitter son rôle de bébé prévisible. Depuis 8 mois, on comprend tous ses pleurs, ses rires, ses besoins… Mais là, à l’heure où on devrait être sur le bateau (qui dépend des marées…! Vite ça presse), monsieur caca décide lui d’amarrer dans la couche. Comme il n’est pas question de laisser bébé dans son caca, on prend le temps… Vive le changement de couche sur le pouce (ou plutôt sur un restant de banquette semi-libre…) On arrive en retard comme prévu. Même si nous sommes les seuls passagers, il faut se bouger vite avant de manquer le bateau.
3) Ne pas hésiter à en apporter plus (puis arrêter de se juger pour ça. Marie Kondo peut bien aller se recoucher lol)
Enfin arrivé sur notre île paradisiaque (seulement 3 chalets), on tripe et on savoure. Joie intense, plénitude, enfants surexcités, bonne bouffe et… Enfants pas couchables.
Outre le paradis des lieux, le capitaine et sa relève supra accueillante… Le périple « pas bébé proof » commence. Comme on fait du portage puis qu’on se débrouille pas mal avec la marmaille, on a pensé voyager « léger sans bébelles » … ERREUR!!! (Lumière rouge qui s’allume dans ma tête…!) Ouf! Le 5 à 7 est intense avec juste des livres, de l’excitation autant que de la fatigue.
4) Planifier tout sur papier (écrire même les choses les plus banales. La tête pleine, le Mommy brain (et Daddy brain) est puissant…)
S’en suit une première nuit de m…. On n’avait pas prévu le « pas de rideau dans le chalet ». On pensait se retrouver en amoureux dès le coucher des enfants… À la place, on saute sur la vaisselle (Eau chaude non incluse…) Donc, go on saute sur la bouilloire pour se débarrasser de cette tâche trop familière. On pense qu’on prend de l’avance pour le lendemain, car on veut faire des sentiers. Plein de sentiers pour tout voir les merveilles qui tiennent sur un demi-km2. On veut tellement être de bons modèles pour nos enfants, tout faire et tout voir. Sauf que… Nul n’est tenu à l’impossible. Donc, quand les parents élaborent une « vacance parfaite » avec trop d’activités, trop longues, trop tard… Ben, ça donne des enfants pis des parents brûlés. Ça donne aussi une multitude d’interventions qui continuent de générer des mèches courtes. Puis, je ne parle pas des cheveux!
5) Apporter un parc (même si on fait du cododo…) pour le bébé et pour les grands et surtout penser au transport de bébé!
Le portage, c’est la plus belle invention au monde. Sauf pour mon 99e percentile de 8 mois qui ne tripe pas portage, sauf si ça bouge tout le temps puis qu’il n’y a pas trop de mouches et de maringouins… (La, je vois un gros « ERREUR » en néon rouge dans ma tête…!!!)
6) Savoir profiter des petits moments qui nous sortent du quotidien
Par contre, à travers toutes ces péripéties de parents qui se jugent eux-mêmes sur leurs mauvais choix… Il y a du bon. Entre deux obstinages de parents à boutte, j’ai fait la rencontre d’une jeune fille à l’aube de ses 13 ans. Ophélie contemplait la plage du haut de la galerie de son chalet, elle aussi en vacances à l’île aux Basques. Avec son regard de « grande âme », elle m’a calmé l’intérieur d’un coup sec. J’ai comme soudainement oublié mes soucis de « parent qui pogne les nerfs pour des banalités de vacances ». Cette superbe jeune femme avait le plus beau sourire du monde malgré son état physique qui la restreignait à un fauteuil roulant étant donné ses jambes hors de fonction…Tsé, quand la vie te fait prendre conscience de l’essentiel…
7) Se dire on efface et on recommence, même pendant les vacances
Le summum, se payer 2 nuits d’hôtel dans une ville charmante, mais sans trop d’attraction pour les 0-5 ans… Sauf une, un musée. Un musée qu’on (seulement les parents) veut voir depuis 6 ans. On s’est payé la traite. Les enfants ont aimé, mais après, leur seul souhait était de jouer dans le carré de sable du bar laitier.
8) Savoir garder son calme en tout temps
2e nuit d’hôtel, on avait hâte que 19 h arrive pour tenter de coucher la marmaille (pas couchable en passant. Puis là, on avait des rideaux. Mais, à 5 dans une chambre d’hôtel, pas super…)
On prend notre mal en patience, on se dit que franchement, il y a pire malheur que d’être pris dans un hôtel à attendre que le temps passe. On compte nos erreurs de parents qui sortent pour la 1re fois avec trois enfants (8 mois, 2,5 ans et 5,5 ans). On se colle en pitonnant sur la manette de télé (on n’a pas le câble, on se paye la traite un peu… Plaisir simple). Juste avant la dernière seconde de colleux dans le grand lit, bang…. Ma 2,5 ans qui tombe littéralement de fatigue. Go le 8-1-1… Puis, go l’hôpital, car tout d’un coup que c’est une commotion. On ne calcule pas trop les pleurs, on panique, le chum part avec là pas tellement blessée…
Rien de grave, même pas un bleu, juste un petit 4 heures à l’urgence puis des parents à terre autant que les enfants (sauf le bébé qui pète le feu…! Joie intense…)
Ophélie…
9) Ne pas prévoir un dîner avec la belle-famille au retour des vacances (Je les adore. Mais, mauvais timing… )
Rien à ajouter, ça dit déjà tout haha!!